crâne de l'animal vu de profil

(Potamotrygon motoro)

  • chondrichthyens 

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Introduction

La raie à ocelles est un poisson cartilagineux (chondrichtyen) des mers froides et tempérées, au corps large et aplati, à grandes nageoires pectorales, et dont les yeux se trouvent sur la face dorsale tandis que la bouche et les branchies s’ouvrent sur la face ventrale.

Le corps de la raie est divisé en deux régions : Disque pseudo-circulaire, presque aussi long que large, et une queue possédant un à deux aiguillons implantées dans la base de queue. Cette aiguillon est utilisée pour se défendre et possède un venin douloureux.

Le crâne est long et étroit, largeur au niveau des capsules nasales environ la moitié de la longueur du crâne. Le dessus du crâne de la raie a toujours un espace, nommé fontanelle, plus ou moins considérable, allongée et large et qui n’est fermé que par une membrane. Les régions éthmoïdale et vomérienne se prolongent souvent en un long rostre étroit et plat, à l’extrémité duquel viennent se rejoindre, en entourant la tête, les deux nageoires pectorales. Deux capsules nasales, ovoïdes et de grande taille, sont associées postérieurement au rostre. Les palatins réunis forment avec le carré une seule pièce, nommée « palatocarré », dentée, fine et allongée, marquée par un décrochement obtus dans sa région postérieure. Cette dernière forme la mâchoire supérieure. Le cartilage de Meckel, également dentée, forme la mâchoire inférieure. Le cartilage de Meckel est épaissi et faiblement rattaché au Palatocarré. Chaque demie mâchoire supérieure est reliée directement à l’avant du neurocrâne par un processus préorbitaire bien développé. Chez la raie, les processus postorbitaires sont différenciés en une lame aplatie allongée orientée antéro-latéralement. Le hyomandibulaire (le segment dorsal de l’arc Hyoïdien) est allongé, élargi dans sa région d’attache au crâne et sa région moyenne. Le cartilage angulaire reliant l’hyomandibulaire au cartilage de Meckel est court et de forme rectangulaire, non segmenté, dirigé vers la région postéro-interne du corps. Le condyle occipital est bien différencié.

La ceinture pectorale est élargie, possédant un mesopterygium sans contact ni articulation avec le propterygium. La ceinture pelvienne est également élargie, avec un processus prépubien court et triangulaire, trois foramens de l’obturateur iliaque et un processus iliaque de chaque côté. La bordure interne de la ceinture pelvienne est semi-circulaire alors que ses bordures externes sont concaves. Chez les chondrichtyens, les rayons dermiques des nageoires sont toujours cartilagineux.

Locomotion

Les nageoires pectorales de raies sont développées en larges appendices en forme d’ailes. À la différence de la plupart des vertébrés, chez les raies, tout comme chez les requins, l’attache des muscles ne se fait pas sur un squelette interne car elles en sont dépourvues. Au lieu de cela elles ont une peau épaisse constituée d’un maillage entrecroisé de fibres dures mais flexibles faites d’une protéine appelée collagène. Ce maillage forme un genre de ‘corset’ auquel se rattachent les muscles de natation. Un avantage d’avoir un squelette fait de cartilage est la réduction de poids. Le cartilage est dur mais souple et seulement environ à moitié aussi dense que l’os. En ayant un squelette interne léger, elles réduisent la quantité d’énergie requise pour nager.

Alimentation et pièces buccales

Les raies à ocelles ont un régime carnivore : elles se nourrissent de petits crustacés, mollusques (gastéropodes, bivalves) et larves d’insectes aquatiques qu’ils capturent dans le sable.

Ces raies sont capables de détecter les vibrations de leurs proies dans le sédiment et n’ont plus qu’à les en extraire en utilisant ses nageoires et en projetant sur le sable un jet d’eau dirigé grâce à leurs bouches.

Les museaux des raies sont équipés de dents disposées en rangées par groupes 5 sur les deux mâchoires (le complexe Palatocarré et le cartilage de Meckel), formant une plaque dentaire qui permet de broyer efficacement les carapaces et les coquilles.

Source(s)

Sources :

Deynat P (2006) Potamotrygon marinae n. sp., une nouvelle espèce de raies d’eau douce de Guyane (Myliobatiformes, Potamotrygonidae). Comptes Rendus Biologies 329:483–493.

Fontenelle, João Pedro, Da Silva, João Paulo C. B. & De Carvalho, Marcelo R., 2014, Potamotrygon limai, sp. nov., a new species of freshwater stingray from the upper Madeira River system, Amazon basin (Chondrichthyes: Potamotrygonidae), pp. 249-268 in Zootaxa 3765 (3) on page 265, DOI: 10.11646/zootaxa.3765.3.2,

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