crâne de l'animal vu de profil
  • chelicerates 

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Introduction

Les mygales appartiennent au groupe des Mygalomorphae, les araignées orthognathes (Orthognatha), ce qui signifie que la base des chélicères est dirigée vers l’avant. Comme toutes les araignées, les mygales sont des arthropodes. Donc, elles disposent d’un exosquelette qui contient de la chitine. Leur corps, et celui des arachnides en général, est métamérisé avec une symétrie bilatérale. Chaque segment se compose d’un sternite (face ventrale), d’un tergite (face dorsale) et de pleurites (faces latérales). Le corps d’une mygale comporte deux parties : Prosome = céphalothorax où viennent s’articuler une paire de chélicères, une paire de pédipalpes et 4 paires de pattes locomotrices ; et opisthosome = abdomen, qui contient les organes reproducteurs et les filières. Le céphalothorax et l’abdomen sont reliés par un étroit pédoncule qui confère aux mygales une grande souplesse.

Prosome céphalothorax

Le prosome (qui vient du grec et signifie « l’avant du corps ») est composé de la tête et du thorax soudés entre eux pour former une seule partie nommée céphalothorax. Le prosome porte une paire de pédipalpes (qui servent à sentir l’environnement grâce aux poils qui les recouvrent et qui font office d’organes chimiorécepteurs et aussi comme organes reproducteurs, chez les mâles, grâce aux bulbes à leur extrémité qui servent à contenir le sperme) et quatre paires de pattes locomotrices, composées de 7 articles chacune. Les appendices des araignées sont, en effet, pluriarticulés et couvertes de poils et d’épines et à leur extrémité il y a des griffes.

Le prosome porte aussi les organes comprenant les crochets venimeux, appelés chélicères. Chaque chélicère est composé de deux parties : l’article basal, relativement massif et contenant la totalité de la glande à venin et l’autre article consistant en un crochet articulé qui permet d’éjecter son venin par un petit trou situé à l’avant du crochet. Les 2 crochets venimeux sont parallèles entre eux et s’articulent dans un plan vertical, lui-même parallèle à l’axe du corps. Les mygales possèdent des yeux simples, en général 8 yeux situées sur deux lignes courbes. Ces yeux sont situés généralement dans une région oculaire sur la face antéro-dorsale du céphalothorax.

Sur la partie thoracique du céphalothorax, on aperçoit un petit sillon médian : Fovea, qui marque la fixation interne des muscles gastriques

Opisthosome abdomen

On retrouve dans l’abdomen (opisthosome) de l’araignée les organes vitaux tels que le cœur, qui fait circuler le fluide corporel incolore appelé « hémolymphe ». Chez les araignées et tous les arthropodes, l’hémolymphe ne circule pas dans des vaisseaux, comme chez les mammifères et chez les céphalopodes, mais librement dans toute la cavité corporelle. À l’extrémité de l’opisthosome se trouvent 2 paires d’organes bien développés : les filières, qui ont pour rôle la production de soie : 1 paire de filières petites et inférieures et 1 paire de filières grandes et supérieures.

Sur la face inférieure de l’abdomen, on aperçoit les 4 orifices pulmonaires (4 paires de poumons chez la mygale) et l’épigyne ou sillon épigastrique (orifice génital féminin) entre les deux poumons antérieurs.

Locomotion

Les mygales vivent dans un terrier. Elles sont capables de se déplacer en marchant très vite si elles en ressentent le besoin, grâce à leur 4 paires de pattes locomotrices (numérotées patte I à IV de l’avant vers l’arrière). Chacune de ces pattes est composée de 7 segments : coxa (ou hanche), trochanter, fémur, patelle, tibia, tarse et métatarse qui porte à son extrémité des griffes. Les pattes sont revêtues de nombreux poils (ou soies) et d’épines

Alimentation et pièces buccales

Les araignées ne possèdent pas de pièces buccales broyeuses mais injectent par les chélicères placés près de la bouche (située sur la face ventrale du céphalothorax) du venin pour immobiliser leur proie ainsi que des enzymes digestives, ce qui permet aux araignées, ensuite, d’ingérer uniquement un liquide composé de l’intérieur de sa proie liquéfiée. La bouche est masquée la plupart du temps par des poils denses, et par les crochets venimeux repliés. On trouve des structures à des formes de « dents », qui aident au broyage de la proie sur la face interne des chélicères.

Source(s)

https://www.futura-sciences.com/planete/dossiers/zoologie-mygales-191/page/4/

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