Bar commun

Le bar commun Dincentrarchus labrax appartient au groupe des poissons téléostéens, parmi les actinoptérygiens . Le groupe des téléostéens est un groupe extrêmement diversifié et représente la majorité des poissons actuels et la moitié des vertébrés.

Les téléostéens possèdent 2 paires de nageoires paires (pectorales et pelviennes) et trois nageoires impaires : une nageoire dorsale, dans certains cas divisée en deux lobes, une nageoire anale et une nageoire caudale composée de 2 lobes symétriques dorsoventralement. Dans le squelette de la nageoire caudale, le lobe ne compte plus que deux vertèbres extrêmement modifiées et dont les arcs hémaux (ventraux) sont élargis et de forme triangulaire (hypuraux). Les centres vertébraux des dernières vertèbres ont régressé et seuls en restent des arcs neuraux, ou uroneuraux qui s’individualisent du corps vertébral pour former de petites baguettes osseuses. La nageoire caudale des téléostéens est caractérisée par une symétrie apparente suite au développement simultané des os suivants : les uroneuraux (paires d’épines disposées sur les vertèbres caudales, et les hypuraux (os plats du lobe inférieur de la nageoire caudale). Mais, la nageoire caudale reste asymétrique en profondeur puisque l’axe caudal subit une torsion au niveau du centre des dernières vertèbres caudales et se termine dans le lobe supérieur.

Le bar commun D. labrax est facilement reconnaissable par la présence de deux lobes contigus au niveau de la nageoire dorsale dont le premier est soutenu par des rayons épineux. Les nageoires pectorales sont allongées, comme les nageoires pelviennes, qui s’insèrent immédiatement en dessous de pectorales, un peu plus en arrière. La nageoire anale a à peu près le même développement que le lobe postérieur de la nageoire dorsale, à laquelle la nageoire anale est opposée dorsoventralement. La nageoire caudale, la plus développée de toutes, a des lobes pointus et son bord postérieur remarquablement concave.
Le squelette des téléostéens peut être décomposé en quatre parties :

Il s’étend de la bouche jusqu’à l’opercule. Il est divisé en 2 parties :

• Le neurocrâne qui est de nature osseuse. Il protège le crâne et les organes sensorielle.
• Le splanchnocrâne, il est composé de 3 nouveaux os qui permettent l’implantation des dents dans des alvéoles osseuses. Ces os sont les deux arcs mandibulaires et la hyomandibule. Il est également composé de l’os operculair, qui est une pièce osseuse articulée recouvrant les branchies. C’est une nouveauté qui apparaît avec le groupe des ostéichthyens.

Il correspond à la colonne vertébrale. La colonne vertébrale est reliée au squelette céphalique et faite de vertèbres peu spécialisées et soudées entre elles. Les vertèbres comportent 2 épines : ventrale ou hémale, et dorsale ou neurale. Associé à la colonne vertébrale on retrouve, au niveau du tronc, des développements latéraux qui portent les côtes ou arêtes, qui sont souples. Elles servent également à l’insertion des muscles. Chez le bar commun, la colonne vertébrale est divisée en trois sections : cervicale (vertèbres 1 à 4), abdominale (vertèbres 5 à 12) et caudale (vertèbres 13 à la dernière).

Les nageoires paires (pectorales et pelviennes) sont reliées au squelette axial par le squelette zonal (la ceinture scapulaire et la ceinture pelvienne). Le squelette de nageoires paires est un squelette polybasale, c’est à dire qu’il est composé de plusieurs pièces squelettiques (actinostes) au niveau de la base de la nageoire qui permettent l’articulation avec la ceinture. Les nageoires impaires (dorsale et anale) sont reliées au corps par des rayons endosquelettiques nommés « ptérygophores ». Le nombre de ptérygophores varie en fonction de l’espèce. Le premier ptérygophore qui soutient la nageoire anale est nettement plus long que les suivants. Les ptérygophores de la nageoire dorsale ou anale, à l’exception du premier anal, ne s’imbriquent pas entre les épines neurales ou hémales, mais restent totalement au-dessous ou en-dessous de ces dernières.

Le squelette des nageoires sert à l’insertion des muscles. C’est une musculature segmentée celle qui est appliquée à la locomotion par la nage. Les nageoires paires pelviennes et pectorales sont mobiles et articulées. La nageoire caudale est très importante également car c’est elle qui permet surtout le mouvement de propulsion, et donc qui définit la vitesse de nage.

Chez les téléostéens, la mâchoire est proéminente (prognathe), l’os prémaxillaire devient mobile et la dentition est bien développée et dense dans une large bouche bordée de lèvres charnues. Les téléostéens ont un mode de capture buccale qui leur est particulier et qui diffère de celui des autres actinoptérygiens. Chez les téléostéens, ce mécanisme de capture des proies se spécialise et la mâchoire supérieure devient complètement protractile. D’une manière générale, la capture se fait par inertie de succion : le volume de la cavité de la bouche et des branchies, est subitement augmenté par des mouvements spéciaux de toutes les parois de cette chambre : élévation de la tête, abaissement de la mâchoire, dépression de l’appareil portant l’opercule, mouvements latéraux des opercules. Cela provoque une brusque dépression, et donc une aspiration d’eau qui entraîne la proie.

En ce qui concerne l’alimentation, les jeunes consomment surtout des crustacés. Les adultes consomment encore des crustacés, mais aussi des céphalopodes (calmars), et surtout des autres poissons (sardines, anchois…).