La phylogénie correspond à un regroupement des espèces, en clades ou taxons descendant d’un ancêtre commun, sur la base des homologies anatomiques, de développement ou génétiques. Cette méthode, dite cladistique, suppose que de tels caractères partagés par deux espèces– on parle d’homologies – sont hérités d’une espèce ancestrale. Ainsi, en rapprochant des espèces, qui parfois ne se ressemblent pas beaucoup, cette classification traduit une histoire évolutive du vivant. Une telle classification est la seule qui fait sens dans le cadre de la biologie contemporaine, car elle se base sur des méthodes computationnelles répétables. Ceci donne à l’approche phylogénétique un avantage majeur. L’organisme n’étant pas vu comme un tout insécable, mais comme une mosaïque de caractères, on peut y suivre l’évolution temporale de ces derniers, qu’ils soient moléculaires ou morpho-anatomiques. La classification phylogénétique est l’outil indispensable pour approcher le déploiement du vivant. L’arbre que nous présentons ici dans la classification phylogénétique du vivant est décliné et inspiré du livre « Classification phylogénétique du vivant », Tome 2.